Les petits de la fratrie sont plus à risque de suicide. C’est ce que révèle une étude récemment parue dans l’American Journal of Epidemiology. 20% des tentatives de suicides pourraient être influencées par l’ordre de naissance ainsi que l’âge de la mère au moment de l’accouchement.
L’étude a été menée en Suède entre 1931 et 1980, les décès enregistrés entre 1981 et 2002. Les chercheurs ont observé qu’à chaque rang en plus dans l’ordre de naissance, le risque de suicide à l’âge adulte augmente de 18%. L’observation vaut aussi pour les décès par accident, et vaut toujours lorsque l’on tient compte d’autres facteurs de risques (différences d’âge, nombre de frères et sœurs, statut marital ou socioéconomique).
Ce n’est pas la première fois que de telles conclusions sont apportées. En 2013 déjà, une large étude de cohorte menée en Norvège montrait qu’à chaque rang supplémentaire dans l’ordre de naissance, le risque de suicide grimpait de 46%.
Il est difficile d’expliquer pourquoi les cadets et benjamins sont plus à risque de suicide ou d’accident. Les chercheurs supposent qu’ils sont plus à risque d’impulsivité ou de prise de risque. Ils suggèrent aussi qu’une plus grande distance avec la mère pourrait être responsable. Toujours est-il que cette donnée doit être prise en compte dans le suivi de la santé mentale, estiment les chercheurs.