Protéger les enfants de la cigarette : voilà ce qui ressort d’un sondage Ipsos pour Alliance contre le tabac, révélé ce 26 mai. Interrogés sur divers aspects du tabagisme et ses effets, les sondés se sont montrés très lucides… et en faveur d’un durcissement de la législation.
Des risques bien identifiés
L’immense majorité des Français (95%) considère qu’il faut étendre l’interdiction de fumer aux voitures en présence d’enfants. C’est aussi en masse qu’ils approuvent une interdiction de fumer aux abords des établissements scolaires ainsi que les parcs et jardins dédiés aux enfants : ils sont 84 % à estimer qu’une telle décision est souhaitable. Les sondés ne souhaitent plus être incommodés par la fumée de tabac lors de leurs loisirs. 82 % jugent souhaitable qu’on ne puisse plus fumer dans les gradins des stades, sous les abribus ou encore dans les files d’attente extérieures.
Si les Français sont si nombreux à vouloir durcir les réglementations, c’est peut-être parce qu’ils sont conscients des dangers de la cigarette. 91 % affirment que fumer augmente le risque de développer une maladie de l’appareil respiratoire et d’exposer son entourage à des substances toxiques. Autant estiment que le tabagisme augmente le risque de fausse-couche en cas de grossesse, et celui de développer une maladie cardiovasculaire ou un cancer. Enfin, pour 86 % des interrogés, le tabac augmente le risque de mourir prématurément.
Prudents sur la e-cigarette
Les sondés, vapoteurs ou non, se montrent aussi prudents envers l’e-cigarette. Le produit peut être source de gêne et de risque pour l’entourage aux yeux de 35 % des Français – et tout de même 13 % des vapoteurs. 39 % craignent que la cigarette électronique ne soit un produit « d’initiation au tabagisme pour les jeunes », affirmation qu’approuvent 20 % des vapoteurs.
Dans tous les cas, l’industrie du tabac doit endosser ses responsabilités. 85 % des sondés souhaiteraient qu’elle participe financièrement à la prise en charge des dommages causés par ses produits. D’ailleurs, ils sont 43 % à penser que les taxes prélevées sur les produits du tabac aident déjà à financer l’Assurance maladie.