Un constat alarmant pour Générations futures, une association qui mène des actions fortes pour soutenir les victimes des pesticides. « Le problème posé par la présence de très nombreux résidus de pesticides dans nombre d’aliments végétaux est donc loin d’être réglé, bien au contraire, a déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations futures. Tout en rajoutant, « nous serons d’autant plus vigilants que les LMR ne tiennent pas compte des effets à faible dose, possiblement sans seuil, des pesticides perturbateurs endocriniens et donc que les effets évalués des résidus de pesticides sur la santé sont donc très certainement largement sous estimés. »
A ce titre d'ailleurs, un récent rapport de l'Inserm a confirmé le danger des pesticides sur la santé pour les agriculteurs et les riverains. « L'exposition à ces substances serait associée au développement de cancers et de maladies neurodégénératives », indiquait-il.
Ségolène Royal veut interdire tout épandage aérien
Dans ce contexte, la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, s'est engagée ce mardi à signer rapidement un arrêté interdisant totalement l'épandage aérien de pesticides. Cela alors que la Direction générale de l'Alimentation (DGAL) a maintenu des dérogations pour certains agriculteurs.
Dans un communiqué, la ministre a précisé que cette interdiction devrait intervenir sans délai pour le maïs doux, le maïs pop-corn et les bananes. Et dans 18 mois pour quelques cultures spécifiques de riz et de certains vignobles, pour lesquels, a-t-elle précisé, « il est nécessaire de trouver une alternative garantissant la sécurité des utilisateurs. »