Aujourd'hui, de plus en plus de médecins prescrivent de l'exercice physique au même titre qu'un médicament. Une tendance qui pourrait bien concerner les personnes âgées. Pour la première fois, une étude américaine a quantifié à quel point il est important pour les seniors de faire du sport. Les travaux sont publiés dans la revue médicale Journal of the American Medical Association (JAMA).
150 minutes d’exercice par semaine suffisent
Lancée par Jack Guralnik, Professeur à l’école de médecine du Maryland, l’étude LIFE (1) a étudié, pendant deux ans et demi, 1635 hommes et femmes de 70 à 89 ans. Après avoir été sélectionnés, les participants ont été répartis en deux groupes. Dans le premier, 818 seniors devaient effectuer chaque jour des exercices physiques peu intenses. Leur objectif était de s’exercer 150 minutes par semaine avec au programme 30 minutes de marche, 10 minutes d’entrainement à l’équilibre, 10 minutes d’exercices des membres inférieurs et beaucoup d’étirement. Les chercheurs programmaient deux séances encadrées à l’hôpital et 3 à 4 séances à domicile.
Les 817 seniors restants ont, eux, suivi un programme incluant des cours hebdomadaires d’éducation physique pendant les deux premières années et mensuels pour les six derniers mois de l’étude.
À la suite des deux années et demi de suivi, les chercheurs ont découvert que le premier groupe avait largement bénéficié des exercices physiques. Les deux heures et demi hebdomadaires ont permis aux 818 personnes âgées de réduire de 18% les risques de connaître de grave problème de mobilité. Grâce au programme physique, l’équipe du Pr. Guralnik a ainsi observé que les participants connaissaient beaucoup moins de difficultés à marcher 400 mètres sans leur canne ou leur déambulateur.
Maintenir l’autonomie des séniors
« Ce sont des résultats très positifs pouvant être mis en place dès aujourd’hui et qui permettront de faire une différence pour de nombreuses personnes âgées très fragiles et leur famille », affirme le Dr Hodes, directeur de l’Institut National du Vieillissement. Les chercheurs se félicitent de la mise en place du programme LIFE car « au début de l’étude, la plupart des participants avaient de fort risques de connaître des problèmes de mobilité », confie le Dr Hadley, co-auteur de l’étude.
Après ses premiers résultats très positifs, les chercheurs vont poursuivre l’analyse des résultats de l’étude LIFE pour connaître l’impact de l’exercice physique, mais cette fois-ci sur le bien-être des participants.
(1) Lifestyle Interventions and Independence for Elders