Michel-Edouard Leclerc, le flamboyant patron des supermarchés Leclerc, a fait encore parler de lui. Alors qu’il milite déjà depuis très longtemps pour pouvoir vendre des médicaments dans ses magasins, voici qu’il s’attaque à un nouvel objectif : les substituts nicotiniques.
Mais attention, "ce que je propose, ce n'est pas de les mettre en tête de gondole entre les petits pois et la charcuterie. Ce que je veux, c'est que ce soit vendu sous le contrôle d'un pharmacien, dans nos parapharmacies, dans des circuits qui se font plus concurrence, pour que ce soit moins cher", a expliqué le patron du réseau de grande distribution sur la radio RTL. L’objectif de cette déclaration d’intention ? “Interpeller le gouvernement", a-t-il ajouté.
Alors que la ministre de la Santé Marisol Touraine déclarait vendredi étudier "toute une série d'options pour son plan de lutte contre le tabac, comme des paquets sans marques" - le 31 mai est, on le rappelle, la Journée mondiale sans Tabac - le patron des supermarchés Leclerc a déclaré que la mesure "la plus efficace" serait de "permettre au fumeur d'acheter moins cher un traitement qui, actuellement, lui est très peu remboursé".
"On trouve des cigarettes électroniques partout mais pas des patchs. C'est assez étonnant"
"Aujourd'hui on peut trouver une cigarette électronique partout, y compris en supermarché, mais on ne peut pas trouver de patches antitabac, de substituts nicotiniques, même dans nos rayons de parapharmacies. C'est assez étonnant", a-t-il dit.
La ministre de la Santé dévoilera le 17 juin les grandes orientations d'un projet de loi sur la santé qui sera ensuite présenté à l'automne. Elle doit aussi remettre dans les semaines à venir un "plan national de réduction du tabagisme" demandé par François Hollande.