C’est un combat sans relâche que mène le Dr Claudine Blanchet-Bardon. La vice-présidente du syndicat national des dermatologues accuse les cabines de bronzage d’être responsables de l’augmentation du nombre de cancers de la peau. « Il a doublé en dix ans, en majorité chez des femmes », indique-t-elle au Parisien. 9780 cas ont été détectés en 2011, provoquant 1620 décès.
Et toutes les études donnent raison à cette spécialiste. Dernière en date celle de la célèbre Mayo Clinic (Etats-Unis). Entre 1970 et 2009, précise le quotidien, le nombre de cancers de la peau chez les jeunes de 18 à 39 ans a été multiplié par huit chez les femmes et par quatre chez les hommes. Cette augmentation serait due, selon l’étude, aux UV artificiels. C’est la quantité importante d’UV reçus durant une séance qui est en cause. Déjà en 2009, le centre international de recherche sur le cancer les avaient classés cancérigènes.
« Une situation alarmante », clame le Dr Blanchet-Bardon alors que le fréquentation des cabines de bronzage ne cesse grimper. La France en compte plus de 1500, note Marc Payet, dans le Parisien, et 16% de la population en a fréquenté une. Jugée déjà plus rigoureuse que celle du Royaume-Uni ou l’Allemagne, la réglementation française devrait se durcir dans les prochaines semaines. Dommages de la peau, des yeux, cancers, vieillissement prématuré, les avertissements dans les cabines seront plus explicites. Le niveau de rayonnement maximal devrait être abaissé et des contrôles seront effectués de manière régulière. Mais pas question de les interdire comme au Brésil. Ce secteur économique, rappelle le journaliste, emploie des milliers de personnes.