Pour mieux dépister et prendre en charge les enfants maltraités, des cellules de prévention de la maltraitance infantile vont être installées dans les trois établissements hospitaliers pédiatriques parisiens : Robert Debré, Necker et Armand Trousseau. Ce nouveau dispositif est le résultat d’un protocole qui vient d’être signé ce lundi entre le Parquet de Paris, la préfecture de police et l’Assistance Publique hôpitaux de Paris (APHP). Ces cellules regrouperont des policiers, des magistrats et évidemment des professionnels du monde hospitalier réunis dans ces cellules avec un objectif commun : permettre un meilleur dialogue et surtout un échange plus fluide des informations entre ces trois acteurs de la prise en charge des enfants maltraités. Dans chacun des établissements concernés, des réunions trimestrielles seront organisées, a détaillé le procureur de Paris François Molins. Ces nouvelles instances devront notamment « définir des critères de signalement au procureur de la République »n explique l’AP-HP, mais également assurer le suivi des enfants maltraités et échanger des informations tout en respectant le secret médical.
54 signalements en 2013 et un placement dans 9% des cas
Le directeur de l'AP-HP, Martin Hirsch, a souhaité que des 3 hôpitaux pédiatriques, le dispositif s'élargisse « dans un avenir proche aux services pédiatriques des hôpitaux généraux ». En 2013, l'AP-HP a effectué 54 signalements au parquet des mineurs de Paris. Plus de la moitié (57%) a été suivie d'une demande du parquet d'assistance éducative. Dans un cas sur cinq (20%), une enquête complémentaire a été demandée au parquet de Paris. Enfin, un placement provisoire a été ordonné dans 9% des cas.