Le ministère saoudien de la Santé vient de l’annoncer, le bilan des victimes du coronavirus MERS (Middle East Respiratory Syndrome) fait désormais état de 282 décès. Une révision à la hausse après une "évaluation globale" des données sur la maladie dans le royaume. Alors que le pays est le premier foyer dans le monde, dans un communiqué publié ce mardi sur son site internet, les autorités précisent également avoir comptabilisé au total 688 cas d'infection depuis l'apparition de la maladie dans le royaume en 2012. Le dernier bilan fourni par ces mêmes autorités lundi soir faisait état de 190 décès et 575 cas d'infection seulement. Le ministère saoudien a mis en place des directives concernant l’application de mesures strictes pour la collecte des données et par souci de transparence.
Des chercheurs sur la voie d’un traitement
Dans ce contexte toujours plus inquiétant, les recherches pour trouver un traitement s'accélèrent. Même si à ce jour il n’existe aucun médicament, fin mai des scientifiques suisses et suédois ont annoncé avoir identifié une substance susceptible d'agir contre les coronavirus. Ces résultats publiés dans la revue spécialisée Plos Pathogens faisaient pour le moment état d’un succès pré-clinique obtenus uniquement en laboratoire.
Cette équipe s’est intéressée à la substance K22, laquelle agit contre des coronavirus plutôt inoffensifs qui provoquent les symptômes du rhume chez l'homme. Leurs expériences ont montré que K22 était aussi efficace contre tous les coronavirus, même contre les agents pathogènes dangereux du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et du MERS (syndrome respiratoire Moyen-Orient). K22 a en fait pour effet d'inhiber la réplication du coronavirus dans les cellules qui tapissent le système respiratoire humain.
« Pour leur reproduction, les virus doivent accaparer les membranes séparant les cellules humaines, pour y édifier une sorte d'armature et y installer leur propre machinerie de production de virus, expliquait en mai dernier les auteurs de cette publication. La substance K22 rend ce processus impossible. Les résultats confirment que l'utilisation de la membrane de la cellule-hôte est une étape cruciale dans le cycle de vie du virus». Même si ces résultats encore préliminaires méritent d’être confirmé, selon les auteurs cette découverte constitue pour le moment la preuve de concept que les coronavirus peuvent être influencés par des médicaments antiviraux.