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Journée mondiale du 14 juin

Don du sang : portrait-robot des receveurs

Par Arnaud Aubry

Alors que le 14 juin sera célébrée la journée mondiale des donneurs de sang, l'établissement français du sang dresse le portrait des receveurs de produits sanguins. 

ISOPIX/SIPA

Le don de sang permet de sauver des vies : selon l’Etablissement Français du Sang (EFS), un million de personnes sont sauvées tous les ans en France grâce au don de sang. Il n’existe à ce jour aucun produit capable de se substituer au sang humain.

D'après une étude de l'EFS menée dans plus de 300 sites, le receveur de transfusion sanguine a deux visages principaux. Il peut tout d’abord être atteint d’une maladie du sang ou d’un cancer (dans 46,5% des cas). Parmi les maladies du sang, on compte la thalassémie, une maladie héréditaire qui se traduit, dans sa forme grave, par une anémie nécessitant des transfusions tout au long de la vie. Il y a également la drépanocytose qui touche un nouveau-né sur 6 000. Elle se caractérise par la présence de globules rouges en forme de faucille qui sont fragiles, se détruisent rapidement et, en encombrant les vaisseaux, entraînent des crises vasculo-occlusives. Le sang de ces malades doit être renouvelé à intervalles réguliers.

Le traitement des cancers par chimiothérapie entraîne la destruction des cellules de la moelle osseuse. Pour pallier ces effets toxiques, on a recours à d’importantes transfusions de plaquettes et de globules rouges. C’est particulièrement le cas des patients atteints de leucémie, un cancer qui touche le sang et la moelle osseuse.

Pendant les accouchements et les interventions chirurgicales

Le receveur potentiel est également un homme ou une femme souffrant d’une hémorragie, en obstétrique, lors d’accouchements difficiles par exemple, mais également lors d’interventions chirurgicales ou après un accident. Lorsque le malade a perdu une grande quantité de sang, il est parfois nécessaire de transfuser du plasma et des plaquettes pour faciliter la coagulation et arrêter le saignement. Selon l’EFS il existe un contexte chirurgical pour 34,5% des patients nécessitant une transfusion.

Enfin, le receveur peut avoir besoin de “médicaments dérivés du sang”. Ces médicaments servent à traiter les patients souffrant de déficit immunitaire héréditaire ou acquis (immunoglobulines) en leur permettant de reconstituer des défenses immunologiques.

12% d'urgences vitales

Le sang recueilli lors des dons n’est jamais utilisé immédiatement dans le cadre de transfusions. Des phases de préparation et de qualification sont nécessaires pour analyser le sang et séparer les différents constituants, les conditionner et les distribuer dans les établissements de santé. La durée de vie des éléments constituant le sang est très courte. Cinq jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges et jusqu’à un an pour le plasma car il se congèle.

L'enquête de l'Etablissement français du sang révèle également que si la majorité des transfusions est programmée (52%), la part de la transfusion d'urgence est également très importante (environ 41%). Quant à l'urgence vitale, elle représente 12% des besoins. 


Pour l'année 2013, 2 833 000 prélèvements ont été effectuées.