Les mains attachées entre elles et au lit au moyen de gants de toilette scotchés par des sparadraps, c’est ainsi qu’a été découverte une femme âgée de 89 ans, malade d’Alzheimer et résidente de l'Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Saint-Nicolas-de-Port. Suite à un signalement anonyme, deux professionnels de santé effectuaient en effet un contrôle le 28 mai dernier dans cet établissement où ils ont mis au jour ces faits de maltraitance. Ils seraient « avérés » pour deux résidentes, comme l’a admis le directeur de l’établissement auprès de l’AFP.
Une enquête judiciaire est en cours suite au signalement de ces « faits graves » par la direction de la maison de retraite et à a plainte pour « maltraitance sur personne vulnérable » déposée par le fils de l’une des femmes maltraitées. Les deux victimes souffrent de troubles cognitifs importants qui les empêche de témoigner des souffrances qu’elles ont pu subir. Mais une enquête interne a déjà abouti à la suspension à titre conservatoire de deux employés de la maison de retraite soupçonnés pour l’une d'être à l'origine des maltraitances et pour la seconde de ne pas les avoir signalées.
L’association des directeurs d’établissements pour personnes âgées (AD-PA) a appelé à sanctionner tout fait de maltraitance avéré tout en rappelant que « ce type d’événement dramatique reste toutefois exceptionnel puisqu’il relève de dysfonctionnements individuels et isolés ».