150 minutes par semaine d’activité d’intensité modérée ou 75 minutes d’activités physique intense, ce sont les recommandations de la Société américaine de cancérologie aux patientes atteintes de cancer du sein. Rester actif malgré le diagnostic a un effet positif avéré sur les chances de survie et la qualité de vie. On ne sait pas encore très bien expliquer pourquoi mais il semble que l’activité physique contrecarre l’exposition aux oestrogènes, les hormones féminines impliquées dans certains cancer du sein. Mais une étude américaine publiée dans la revue Cancer montre que ces recommandations sont peu suivies par les patientes.
35% des femmes font suffisamment d’exercice
Une équipe de Caroline du Nord s’est intéressée à l’activité physique pratiquée par 1735 femmes de 20 à 74 ans, diagnostiquées avec un cancer invasif du sein. Plus de 60% racontent que leur niveau d’activité physique a diminué avec le diagnostic de cancer. Juste après le diagnostic, seules 35% de ces femmes se conforment aux recommandations en matière d’activité physique. 6 mois après le diagnostic, elles ne sont encore que 59% à pratiquer une activité physique et dans des proportions bien moindres que celles recommandées.
Les auteurs de l’étude ont également remarqué que les femmes afro-américaines sont environ 40% plus susceptibles de ne pas suivre les directives sur l'activité physique après le diagnostic. Or elles connaissent une mortalité plus élevée liée au cancer du sein que les autres groupes de femmes.
Les auteurs en appellent donc aux professionnels de santé et aux acteurs locaux pour promouvoir l’activité physique chez leurs patientes atteintes de cancer du sein. Car la sédentarité est un facteur de risque de nombreuses pathologies chroniques dont le cancer mais aussi de récidive de cancer. L'activité physique doit donc faire partie intégrante du traitement de la tumeur.