Pouvoir faire passer ses revendications, haut et fort, dans la rue. C’est l’objectif de la Mad Pride, une marche organisée pour sensibiliser le grand public aux maladies mentales et au fait que les personnes souffrant de pathologies psychiatriques sont des citoyens à part entière. Elle s’est déroulée pour la première fois à Paris, le 14 juin. 500 personnes environ y ont pris part, a relevé l’AFP.
Le mouvement à l’origine de la Mad Pride revendique le respect de la dignité des personnes qui souffrent de troubles psychiques. Cet événement a été organisé par plusieurs associations, sur le modèle du concept rendu populaire par la Gay Pride, qui revendique lui aussi la tolérance. Elle s’est déroulée depuis l’hôpital Saint-Anne – notamment spécialisé dans la psychiatrie - jusqu’au parvis de l’Hôtel de Ville. Et comme sa grande soeur la Gay Pride, la Mad Pride se veut un événement festif et coloré : les participants etaient donc déguisés avec notamment des entonnoirs sur la tête pour dédramatiser la maladie. Des initiatives similaires ont déjà vu le jour dans d’autres pays, en Belgique ou au Canada par exemple. La Mad Pride est en effet née il y a vingtaine d'années au Canada.
Des maladies mentales peu connues
Récemment, une enquête menée par l’Institut Ipsos, la Fondation FondaMental et le groupe Klesia avait révélé que bien qu’un quart de la population soit touchée par les maladies mentales, le sujet restait extrêmement méconnu de la part des Français. D’ailleurs, 70 % des personnes qui ont été interrogées pensaient que la prévalence de ces maladies était de 3 à 10 % et 42 % associaient la maladie mentale à la folie. Il y a donc encore du travail à effectuer auprès de la population en termes d’éducation, d’acceptation et de tolérance sur le sujet.