Enfants et adolescents ne répondent pas de la même manière aux sucres et aux graisses. Deux études présentées à l’ADA évoquent des « différences frappantes » entre les cerveaux et organismes des enfants et des adultes. Le glucose consommé par les mineurs accroît l’afflux sanguin dans les zones du cerveau associées aux circuits de la récompense. « C’est important, car les adolescents sont les plus gros consommateurs de sucres ajoutés », a souligné le Dr Ania Jastreboff qui a mené l’étude.
Quant au corps, il développe plus de cellules adipeuses - qui sont aussi plus larges - et présente plus d’inflammation chez les enfants obèses. Cela favorise l’apparition de la résistance à l’insuline ou du diabète. Des résultats qui doivent être pris en compte pour évaluer l’impact de l’alimentation sur le risque de diabète, selon les chercheurs.
Pimas : le mystère des indiens diabétiques
Les ethnies ne sont pas toutes exposées au même risque de diabète. Au congrès de l’ADA, les études dans ce sens ne manquent pas. Une tribu particulière intrigue : les indiens Pimas, dont la moitié de la population est diabétique. L’explication réside dans leur histoire : au début du XXe siècle, le gouvernement américain a détourné la rivière qui les approvisionnait et compensé la perte avec des tonnes de corned-beef et de soda. Ce changement de mode de vie a fait des dégâts car le terrain était fertile : les Pimas possèdent un gène qui stocke les graisses. Leurs pairs vivant au Mexique, au bord de la rivière, eux, n’ont pas développé de diabète.
Prédiabète : dépister tous les patients à risque
Dépister le prédiabète même sans symptôme pour éviter le diabète. L’ADA le recommande pour toute personne présentant des facteurs de risque mais pas de symptôme. Cela réduirait de 59 % les développements de diabète de type 2 à 10 ans, estime un modèle présenté au Congrès. Les accidents associés (insuffisance cardiaque globale, cardiopathie ischémiques) reculeraient aussi et la mortalité chuterait de 22 %.
Allaiter ne protège pas du diabète de type 1
L’allaitement exclusif ne protège pas du diabète de type 1. C’est la conclusion d’une étude sur 72 000 enfants présentée au congrès de l’ADA. Nourrir exclusivement au sein, en alternance avec d’autres aliments, et ce quelle que soit la durée, n’aide pas à protéger du diabète. L’âge d’introduction des aliments solides n’est pas non plus associé à un surrisque.