Retarder le diabète en améliorant son hygiène de vie est efficace. Des patients à très haut risque d’en développer un (prédiabète, glycémie entre 1 et 1,26 g/L, IMC élevé…) ont pris part à une étude évaluant l’effet d’un mode de vie plus sain et du traitement préventif à la metformine dans le cadre du programme DPPOS (1). Après 3 ans d’efforts, perdre du poids (7 kg) et faire plus d’activité physique modérée (30 minutes/jour) réduit de moitié le nombre de cas de diabète. A 15 ans, les effets s’observent toujours : le nombre de nouveaux cas est réduit de 27 %.
« Les facteurs de risque cardiovasculaire se sont améliorés chez tous les sujets », a souligné le Dr David Nathan. Preuve qu’une meilleure hygiène de vie peut suffire à retarder le développement d’un diabète – même chez des patients à très haut risque. Et plus les participants adhéraient au programme, moins ils présentaient de facteurs de risque. Le traitement préventif à la metformine, médicament contre le diabète, donne aussi des résultats surprenants : le nombre de cas est réduit de 31 % à 3 ans, de 17 % à 15 ans.
L’exercice physique, médicament du XXIe siècle
Personnes âgées, personnes obèses… et maintenant des adolescents et des enfants. Le diabète concerne toute la population, et la prévention alimentaire échoue. Le cocktail alimentation déséquilibrée – sédentarité fait des dégâts. Mais ce congrès de l’ADA insiste particulièrement sur la valeur de l’exercice physique : une activité modérée de 45 minutes, au moins 4 fois par semaine, permettrait de tenir le diabète éloigné. Une solution simple, économique, et efficace… et protège aussi le cœur !
La chirurgie bariatrique contre le diabète
Une première explication des bienfaits de la chirurgie bariatrique : la zone de contact entre alimentation et système digestif est importante. Une étude présentée au congrès de l’ADA indique que le bypass d’une partie de l’estomac et de la partie supérieure de l’intestin est associé à un meilleur contrôle de la glycémie. Ces effets sont indépendants de la perte de poids, ont souligné les chercheurs.
Diabète gestationnel : réduire le risque d’évolution vers un diabète
Comment éviter le passage d’un diabète gestationnel à un diabète de type 2 ? Deux études suggèrent des approches novatrices. L’une montre qu’une intervention du type DPPOS réduit la glycémie après l’accouchement et réduit le risque de développer un diabète permanent. La seconde souligne les bienfaits de l’allaitement : les femmes qui nourrissent au sein réduisent de moitié le risque par rapport à celles qui nourrissent au biberon (-26 %).
(1) DPPOS (Diabetes Prevention Program Outcomes Study) désigne un essai clinique réalisé sur plus de 3 000 patients prédiabétiques qui évalue l’efficacité de certaines interventions (sur le mode de vie ou avec des médicaments) pour prévenir ou retarder le diabète de type 2.