Détresse liée au diabète ou dépression ? La confusion est facile et trop fréquente : « De nombreux symptômes dépressifs (…) sont vraiment liés au diabète et ne doivent pas être considérés comme une psychopathologie » sous peine d’une prise en charge inadaptée, a averti le Dr Lawrence Fisher au congrès de l’ADA. Ce spécialiste a présenté une étude dans laquelle les participants ont reçu une aide personnalisée dans la gestion de la maladie et/ou des symptômes dépressifs. Presque tous ont vu leur score de dépression baisser pour atteindre un niveau presque normal. A 4 mois, 78 % d’entre eux ne présentaient plus de détresse ; à 12 mois, 83 % se sentaient mieux. Ces approches « psycho-éducationnelles » devraient être développées plus largement, estime le Dr Fisher : la détresse et le diabète sont intimement liés et doivent être traités comme une seule maladie.
Le diabète insipide : une forme rare et handicapante
Des urines abondantes et une soif intense. Des symptômes qui semblent anodins mais pourraient bien cacher une forme de diabète peu connue : le diabète insipide. Il est assez rare et handicapant : les malades ont très soif et urinent 5 à 20 litres par jour. L’origine de la maladie se situe dans le cerveau : l’hypophyse ne secrète pas assez d’hormones permettant aux reins de concentrer les urines. Le patient doit passer une IRM qui vérifie l’état de l’hypophyse. Il existe heureusement un traitement par intraveineuse ou pulvérisation nasale qui remplace l’hormone. Il permet de retrouver une soif et une fonction urinaire normales.
Le diabète moins accepté chez les afro-américains
Les afro-américains sont deux fois plus à risque de diabète que les blancs… mais acceptent moins bien la maladie. Selon une étude réalisée auprès de 50 couples, ils souffrent davantage de dépression. Et le couple n’aide pas : alors que le soutien du partenaire améliore l’adhérence au traitement au sein des couples blancs, c’est l’inverse dans les couples noirs. D’ailleurs, les partenaires afro-américains sont plus réticents à évoquer la maladie et le traitement avec le malade.
Moins de diabète avec des commerces à proximité
Des magasins et services à moins de 10 minutes aident à prévenir le diabète. C’est ce qu’a observé le Dr Gillian Booth : les quartiers favorables à la marche connaissent moins de diabète et d’obésité. Elle a passé en revue les données de 3 millions d’habitants selon leur zone de résidence. « Les zones les plus propices à la marche avaient de moindres taux d’obésité et de diabète », note-t-elle. Ainsi, le diabète était 9 % moins présent dans les quartiers où les services étaient proches des logements. Ces bienfaits disparaissaient chez les seniors.