Dans Le Figaro, Yves Miserey nous prévient: l’étude va faire du bruit. Et pour cause. En France, la quasi-totalité des femmes enceintes, 96%, sont contaminées par les phénols. Ces substances, rappelle le journaliste, sont en effet accusées de perturber le système hormonal et le développement sexuel normal des enfants. La plus connue, le bisphénol A était présente encore l’an dernier dans les biberons en plastique. Menée en Bretagne, dans les régions de Nancy et de Poitiers, cette étude de l’Inserm révèle, en outre, que trois de ces perturbateurs endocriniens modifient le poids des nouveaux-nés de sexe mal en traversant la barrière placentaire. Interrogé par le quotidien, Rémy Slama, qui a piloté ses travaux, confirme : « le bisphénol A a des effets possibles sur la croissance du fœtus. D’autres substances sont associées à des variations de poids : la benzophénone 3 utilisée dans de nombreuses crèmes solaires et les dérivés du 1-4 dichlorobenzène contenues, jusqu’en 2009, dans des insecticides et déodorants. Ces perturbateurs interagissent avec le système endocrinien et adipeux. Certains, comme les phtalates, pourraient avoir d’autres effets. Chez la souris, ils provoquent des anomalies des organes reproducteurs. Des résultats d’étude sur l’homme seront connus l’an prochain.