La fièvre hémorragique Ebola a fait 337 victimes depuis le mois de janvier et ce, dans 3 pays africains. C’est ce que révèle le dernier bilan publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ainsi la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, enregistrent une hausse alarmante de plus de 60 % en seulement deux semaines. Un bilan qui confirme les difficultés rencontrées par les autorités sanitaires malgré l'aide internationale. Cette épidémie, qui est désormais la plus grave de l’histoire en Afrique de l’Ouest, a touché pour le moment principalement la Guinée, avec 264 morts. Des décès imputables à la souche «Zaïre» du virus Ebola, la plus dangereuse, tuant 3 patient sur 4.
Une épidémie très difficile à contenir
Le 3 juin dernier, Médecins sans frontières (MSF), qui a des équipes sur place, avait justement tiré la sonnette d’alarme. Selon l’ONG les mesures prises actuellement pour contenir l’épidémie sont insuffisantes. Si le virus continue de migrer, c’est en partie en raison de la « réticence des malades à aller à l’hôpital », justifiait MSF au début du mois dans un communiqué.
En dépit des efforts consentis par les équipes sur place, « l’Ebola est une maladie qui fait peur et qui est perçue comme mystérieuse, précisait Marie-Christine Ferir, coordinatrice des programmes d’urgence de MSF. Et gagner la confiance de la population reste essentielle pour combattre l’épidémie». Par ailleurs, MSF soulignait que les populations locales résistent aussi aux mesures de prévention, expliquant notamment que les malades sont extrêmement mobiles, ce qui complique le confinement du virus à une zone précise. « La résistance de la communauté et le suivi transfrontalier des personnes ayant été en contact avec les malades sont les principaux défis que nous rencontrons sur le terrain », concluait Marie-Christine Ferir.