De plus en plus de pharmaciens inscrits à l’Ordre des pharmaciens… mais le bilan global est en berne. Ce 19 juin, l’Ordre national des pharmaciens a livré son rapport sur la démographie des pharmaciens. Population vieillissante, officines qui ferment les unes après les autres… la situation est bien sombre pour la profession.
Une population vieillissante
Les pharmaciens salariés sont plus nombreux en 2013 (+4,2 %) tandis que l’activité libérale recule (-0,15 %). Mais l’officine reste la première section où se concentrent les pharmaciens avec 37,1 % de titulaires et 36,6 % d’adjoints d’officines. Ils sont ainsi 27 553 inscrits en 2013. Les titulaires sont en moyenne âgés de 49,6 ans contre 43,6 pour les adjoints. Si la parité est présente dans le premier groupe, le second est largement dominé par les femmes (82 %).
Parmi les pharmaciens qui accèdent à la propriété, 89 % sont âgés de moins de 36 ans. Mais cette relative jeunesse ne compense pas le vieillissement de la population des pharmaciens. Les plus de 60 ans représentent un professionnel sur 10 tandis que 26 % des jeunes ne s’enregistrent pas à l’Ordre après leur diplôme.
Le nombre d'offcines diminue
Autre point noir dans la démographie des pharmaciens : le nombre d’officines qui recule régulièrement. En 2013, une officine a fermé tous les trois jours. Dans l’immense majorité des cas (75 %), il s’agissait d’une cession de licence. Le reste des suppressions résultait d’un regroupement entre pharmacies, qui permet de rester compétitif. Mais « les pharmaciens continuent de lui préférer les rachats et cessions d’actifs entre officines, opérations plus faciles et moins onéreuses », déplore l’Ordre des pharmaciens.
La situation n’est toutefois pas catastrophique : on dénombre en moyenne 35 officines pour 100 000 habitants. La plupart du temps, les pharmaciens exercent à deux. Mais 17 200 officines n’ont encore qu’un seul titulaire.