337 décès et la contagion ne semble pas ralentir. L’épidémie de virus Ebola en Afrique de l’Ouest est « hors de contrôle » selon Médecins Sans Frontières. Elle connaîtrait même « une seconde vague », a affirmé Bart Janssens, directeur des opérations médicales à Associated Press.
Ce 20 juin, les ministres de la Santé de Guinée, Sierra Leone et Liberia se sont rencontrés à Conakry. Le ministre guinéen, Rémy Lamah, a rappelé que « toutes les mesures sont prises pour aller au bout de cette épidémie. » Il a également appelé les populations à prendre leurs responsabilités et respecter les consignes sanitaires. Bart Janssens a, de son côté, critiqué l’inefficacité de l’OMS et des gouvernements africains pour contenir l’épidémie d’Ebola.
Eduquer les populations
Les différents responsables se renvoient la balle, et le virus continue de circuler. Au dernier point de l’OMS, ce 18 juin, le filovirus avait infecté 528 personnes et tué plus de 330. « Il est clair que l’épidémie connaît maintenant une seconde vague », a déploré Bart Janssens. Ces chiffres sans précédents s’accompagnent d’une mortalité élevée… et aucun médicament ne peut encore traiter la maladie. Seule solution : éduquer les populations pour limiter la transmission au maximum.
Là encore, la tâche est ardue, dans un territoire où les médecines traditionnelles dominent. « L’OMS et ses partenaires continuent de fournir l’expertise technique nécessaire aux ministres de la Santé pour cesser la transmission du virus par les communautés ou les structures de soin », a souligné l’OMS dans son dernier point épidémiologique. Une mission a même été dépêchée en Guinée. Elle devra évaluer la réponse nécessaire à l’épidémie et proposer une approche stratégique adaptée. Pour cela, il faudra encore « résorber la résistance communautaire qui émerge dans certaines zones. »