Ne pas attendre pour se faire dépister, tel est le mot d’ordre des 8ème journées nationales d’information et de dépistage de la DMLA, qui se déroulent cette semaine. Face aux symptômes de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, il ne faut pas attendre plus d’une semaine avant d’aller consulter un ophtalmologue. Des lésions irréversibles peuvent s’installer. En effet, les traitements ne permettent pas de guérir mais de ralentir la progression de la maladie.
Un examen du fond d'oeil
La DMLA est la 1ère cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans. Elle touche près d’un million de Français, et son incidence pourrait être multipliée par 2 dans les 20 prochaines années en raison du vieillissement de la population.
La DMLA est une maladie qui altère la zone centrale de la rétine, appelée macula. Elle ne représente que 2 à 3 % de la rétine, et pourtant elle transmet 90 % de l’information visuelle traitée par le cerveau.
Elle est spécialisée notamment dans la vision des détails et des couleurs. La DMLA se traduit par la formation d'un réseau de vaisseaux sanguins sous la rétine. Elle évolue silencieusement. Au tout début de l’atteinte, dans la très grande majorité des cas, aucun symptôme n’est perceptible. Seul un examen du fond d’œil pratiqué par un opthalmologiste permet alors de diagnostiquer la maladie. Puis lorsqu’elle évolue, l’acuité visuelle diminue.
Savoir repérer les premiers signes
Afin de consulter un spécialiste le plus rapidement possible, il est important de savoir repérer les premiers symptômes. La perception des détails et des contrastes devient difficile. Un éclairage plus puissant est nécessaire pour lire. Les lignes droites se déforment et semblent gondolées ou ondulées. A partir d’un certain stade d’évolution de la maladie, une tâche centrale plus ou moins foncée apparaît et ampute la vision au centre du champ visuel. Les traitements, tels que la photocoagulation ou la photothérapie ou encore médicamenteux, ne peuvent pas restaurer la vision. En revanche, ils permettent de stabiliser et de limiter la progression de la DMLA.
Un risque multiplié de 3 à 6 chez les gros fumeurs
Par ailleurs des conseils peuvent être donnés pour éviter de développer la maladie, comme par exemple arrêter de fumer. En effet, le risque semble multiplié par un facteur de 3 à 6 chez les gros fumeurs. L’obésité semble également augmenter les risques. En revanche, on ne peut pas agir sur la 1ère cause de la DMLA, à savoir le vieillissement.
Durant cette semaine d’information, des ophtalmologistes recevront gratuitement, sur rendez-vous, les personnes âgées de plus de 55 ans, qui souhaitent bénéficier d’un dépistage.