Ils veulent un teint hâlé, mais mettent leur santé en danger. Les jeunes qui ont recours aux cabines, lits ou lampes de bronzage s’exposent à un risque accru de carcinome basocellulaire à un âge plus jeune que d’ordinaire, signale une étude de l'édition de juillet de Pediatrics. Il s’agit de la forme la plus courante de cancer de la peau, mais elle survient normalement à un âge avancé.
Un risque doublé avant 23 ans
Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs de l’étude ont interrogé 657 Américains de 25 à 50 ans, tous atteints d’un carcinome basocellulaire. Ils ont récolté toutes leurs déclarations concernant le bronzage en intérieur, les outils utilisés, la sensibilité de la peau au soleil et le temps passé en extérieur pendant l’enfance. Puis, ils ont comparé les résultats à ceux d’un groupe de contrôle de 452 personnes du même âge.
« Nos résultats suggèrent que les adolescents et les jeunes adultes qui recherchent à bronzer en intérieur sont particulièrement à risque de développer un carcinome basocellulaire, la forme la plus commune de cancer de la peau, et ce très jeune », analyse le Dr Margaret Karagas, principal auteur. Par rapport à la population générale, le risque de développer cette forme de cancer cutané augmente de 60 %. Mais ce risque est doublé lorsque l’exposition aux UV artificiels a lieu avant 23 ans. Et chaque année en moins l’accroît encore de 10 %, même si les plus âgés (36 ans et plus) ne sont pas épargnés.
10 à 15 fois plus de radiations
Les chercheurs notent aussi que la localisation des tumeurs est influencée par le recours ou non au bronzage en intérieur. Ainsi, le risque de développer un carcinome sur le torse est doublé s’ils ont recours à des UV artificiels, et accru de 40 % sur le torse et la nuque. L’ensemble des dispositifs de bronzage est concerné par cette association. Mais une plus forte proportion de patients atteints de carcinome avait reconnu l’usage de lampes à UV. Ils étaient aussi plus nombreux à rapporter un coup de soleil lors de leur première exposition estivale.
Ce qui inquiète le plus les chercheurs, c’est ce rajeunissement des patients développant un carcinome. Ils l’expliquent aisément : de plus en plus de jeunes ont recours aux UV artificiels… qui émettent 10 à 15 fois plus de radiations que le soleil de midi. Il est donc fortement recommandé de limiter son exposition aux ultraviolets, particulièrement s’ils sont artificiels.