Notre corps a besoin de beaucoup d’eau. 2L pour les femmes et 2,5L pour les hommes. Et bien les Français sont loin de s’hydrater suffisamment. Selon une étude du Credoc menée en 2013 et rendue publique ce 25 juin, 90% des jeunes, 77% des adultes et 67% des séniors ne suivent pas les valeurs fixées par l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments). Et la situation est plutôt en train de se dégrader puisque le volume de boissons ingéré diminue ces dernières années. Pourtant 3 adultes sur 4 ont le sentiment d’être bien hydratés.
Car il ne faut pas attendre la sensation de soif pour boire. D’autant que notre corps élimine chaque jour entre 2l et 2,5l d’eau par la respiration, la transpiration et les urines. Il est donc important de compenser ces pertes en buvant 1,4 litre pour les femmes et 1,8 litre pour les hommes. Le reste des apports (20 à 30%) provient de l’alimentation. Certaines situations nécessitent d’augmenter les apports en eau, comme les fortes chaleurs et les atmosphères climatisées, l’exercice physique, les périodes de vie telles que la grossesse et l’allaitement, ou encore en cas de fièvre et de diarrhées.
Maux de tête, problèmes urinaires...
Si notre hydratation est insuffisante, cela peut conduire à l’apparition de certains troubles comme des maux de tête, une constipation, un inconfort urinaire, de la fatigue, une baisse de la concentration ou encore des douleurs musculaires. Afin de savoir si on est bien hydraté, la couleur des urines est un bon indicateur. Si elles sont claires, c’est que le niveau d’hydratation est suffisant. Et pour atteindre ce niveau, il est conseillé de varier sa consommation de boisson. On peut alterner l’eau avec des boissons lactées, des boissons chaudes comme le thé ou le café, et des boissons sucrées.
L'eau reste la boisson n°1
Pour les Français, tout âge confondu, l’eau reste la principale source de liquides puisqu’elle représente près de la moitié de la consommation totale de boissons. Et, bonne nouvelle, les boissons rafraichissantes non sucrées (BRSA) ne représentent que 2 % des apports énergétiques quotidiens des enfants. Et la consommation de jus est plutôt en baisse pour toutes les tranches d'âge.
Pour le Dr Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l’Institut Pasteur de Lille, « dans une journée, il est très difficile de quantifier sa consommation de liquides. Très souvent les gens ont tendance à surestimer leur consommation d’eau. De plus, l’accès aux boissons n’est pas toujours facilité, notamment dans les écoles ». D’ailleurs dans 2 cas sur 3, la consommation d’eau s’effectue au domicile, pendant les repas.