Dans l'imaginaire collectif, « l’intello » porte des lunettes et a les yeux rétrécis par d’épais verres. Une étude donne partiellement raison à ce cliché. Des chercheurs du Centre Médical Universitaire de Mayence, en Allemagne, ont montré le lien entre le niveau de diplômes et le degré de dioptrie. Résultat : au gré des années de bachotage, les myopes se font plus nombreux et voient de moins en moins bien.
Manque de lumière
Frappés par l’explosion du nombre de myopes dans le monde, les chercheurs se sont penchés sur les facteurs environnementaux à l’origine de cette épidémie (en Asie, par exemple, 90% des jeunes souffrent de myopie!). L’étude, publiée dans la revue américaine Ophtamology, portait sur un panel de 4500 personnes atteintes de myopie. Résultat : plus de la moitié (53%) avait poursuivi des longues études et obtenu des diplômes d’enseignement secondaire, 35% avaient le baccalauréat et moins d’un quart (23%) n’avaient aucun diplôme. Chez ces sujets, chaque année supplémentaire d’étude a eu pour conséquence une détérioration de la myopie.
Les scientifiques imputent ce déclin visuel à un manque de lumière et conseillent vivement aux enfants et aux étudiants de prendre l’air le plus souvent possible. Selon une étude menée à l'université de Cardiff (Irlande), chaque heure passée en plein air diminuerait les risques de développer la myopie de 2%. Quant au cas asiatique, les chiffres sont éloquents : à Singapour, les écoliers du primaire ne passent qu'une demi-heure en moyenne par jour à l'extérieur - trois heures pour les écoliers australiens, qui enregistrent un taux de myopie d'environ 10%. Moralité : l'école aussi, c'est avec modération...