Remarcher après une blessure à la colonne vertébrale… C’est le rêve de nombreux paraplégiques. L’autorité américaine de sécurité des médicaments, la FDA, a approuvé un appareil qui leur permettra de retrouver une mobilité partielle des membres inférieurs : le ReWalk, une sorte d’exosquelette qui permet à certains handicapés de se lever d’une chaise, se tenir debout et marcher…
L'ordinateur et la batterie dans un sac à dos
L’appareil motorisé se présente sous la forme d’une coque métallique qui soutient les jambes et harnache une partie du buste. Des moteurs impliquent un mouvement au niveau des hanches, genoux et chevilles. Le ReWalk se compose aussi d’un senseur et d’un sac à dos contenant l’ordinateur et la batterie. Grâce à une télécommande sans fil, portée au poignet, l’utilisateur peut ordonner trois positions au dispositif : se lever ou s’asseoir, se tenir debout, marcher. Une paire de béquilles reste nécessaire pour rester stable.
Une formation nécessaire
C’est le premier exosquelette approuvé par la FDA. Mais il ne s’adresse pas à l’ensemble des paraplégiques. Seuls les patients atteints de blessures des vertèbres T7 à L5, accompagnés d’un soignant entraîné, pourront l’utiliser au quotidien. Dans le cadre d’une rééducation, les personnes blessées des vertèbres T4 à T6 pourront aussi y avoir recours. « Des outils novateurs comme ReWalk représentent un vrai progrès pour aider des individus blessés à la colonne vertébrale à retrouver de la mobilité. En plus d’une thérapie physique, d’un entraînement et de l’assistance d’un soignant, ces individus pourraient utiliser ces outils pour remarcher dans leur domicile ou leur communauté », souligne Christy Foreman, directrice du bureau d’évaluation des appareils à la FDA.
Avant d’utiliser le ReWalk, les patients doivent être capables de se tenir debout avec un appareil d’assistance. Leurs bras et épaules doivent pouvoir supporter des béquilles ou un déambulateur. En revanche, l’usage de cet appareil ne sera pas accessible à toute personne atteinte de fractures, de blessures instables à la colonne, de spasmes ou contractures, mais aussi de troubles circulatoires, cardiaques ou pulmonaires. Et avant d’être autorisé à l’utiliser, une formation auprès du fabricant sera nécessaire.