C’est gratuit, indolore relativement vite fait et pourtant pas assez de femmes le font : c’est le dépistage du cancer du sein...
Un dépistage gràce à la fameuse "mammo" que toutes les femmes de 50 à 74 ans devraient passer tous les 2 ans . Cet examen est gratuit, indolore et pourtant le nombre de femmes le faisant ne va pas en augmentant : selon le bilan 2011 réalisé par l’Institut de veille sanitaire, il reste stable par rapport aux autres années. Depuis 2008, plus de la moitié des femmes qui reçoivent l’invitation à passer l’examen s'y soumettent . Il faut y ajouter les 10% pour qui le médecin généraliste ou le gynécologue fait la prescription. Bref 65% des femmes françaises font une mammographie ce qui n’est pas trop mal , l’idéal étant d’atteindre les 70%.
Et la ville est meilleure élève que la campagne ?
Et bien non : Paris par exemple a le taux de participation le plus bas avec seulement 28% de femmes. Et puis certaines régions se différencient d’autres : les pays de Loire, le Limousin ou encore la Bretagne ont un taux supérieur à 60% , alors que la Corse, l’Ile de France ou la Guyane restent à 45%. Pourquoi ? L’Invs ne le dit pas.
Mais qu’apporte cet examen ? Est ce qu’il vaut le coup ?
Oui ca vaut le coup et sans coût comme je vous le disais quand il s’agit du dépistage que l’on qualifie de masse organisé. Dans ce cas la mammographie est réalisée dans un centre reconnu pour sa qualité. De plus elle est lue deux fois par des spécialistes différents limitant ainsi au maximum les erreurs de diagnostic qui ne concerneraient que 5 femmes sur 10 000. Enfin, les études montrent que ce dépistage est efficace : il réduit de 30% la mortalité liée à ce cancer parce qu’on intervient tôt dès qu’une lésion est découverte. En effet plus le cancer est petit, plus son traitement est efficace et moins traumatisant.
Mais pourquoi ne pas le proposer à les ages , pourquoi le limiter entre 50 et 74 ans ?
Avant 50 ans les spécialistes ont montré que ce n’était pas efficace en terme de diminution de la mortalité sans doute parce que les radio sont plus difficiles à lire. Après 74 ans, les cancers évoluent très lentement.
Libres cependant à celles qui le veulent de démarrer plus tôt et de finir plus tard ce dépistage. Mais pour les réfractaires quel que soit leur age , elles seraient 20%, il faut qu'elles sachent que la prévention du cancer du sein n'existe quasiment pas. On connait certains facteurs de risque comme l'obésité, la sédentarité ou même l'a consommation excesive d'alcool. Par contre ce cancer est facilement diagnosticable précocemment gràce à la mammographie. Alors pourquoi ne pas en profiter ?
Référence :
Dépistage organisé du cancer du sein :
la participation est restée stable en 2011
INVS Avril 2012
