Après la petite pilule bleue, la crème érectile. Les laboratoires Majorelle s’apprêtent à commercialiser en France Vitaros, le premier traitement local non invasif de la dysfonction érectile. Il devrait être disponible fin 2014, uniquement sur prescription médicale. Cette crème s’applique à l’extrémité du pénis, le contenu d’une unidose étant déposé au-dessus du méat urétral. En raison de son action locale, il agit rapidement : 5 à 30 min, contre 30 min à 1h avec le Viagra et dure environ 1 à 2 heures.
Une alternative au Viagra
Ce nouveau médicament pourra représenter une alternative au traitement oral, d’autant que son mode d’action est différent. Il est composé d’alprostadil, un vasodilatateur déjà utilisé dans les injections intracaverneuses. Le principe est simple : il augmente le flux sanguin dans les corps caverneux par une relaxation des muscles lisses et une dilatation des artères caverneuses. En ce qui concerne sa fréquence d’utilisation, Vitaros ne doit pas être employé plus de 2 à 3 fois par semaine, et pas plus d’une fois par jour.
Cette crème érectile vient donc compléter un arsenal thérapeutique, composé de 4 médicaments (Viagra, Levitra, Cialis et Spedra), tous des inhibiteurs de la phosphodiesterase 5. L’avantage c’est qu’elle permet d’éviter les interactions de ces traitements, notamment avec les dérivés nitrés prescrits contre l’angine de poitrine. Les inhibiteurs de PDE5 ne peuvent pas être pris par certains hommes, comme ceux qui ont une maladie cardiovasculaire ou neurologique non stabilisée, ceux qui ont fait un infarctus ou un AVC il y a moins de 6 mois ou qui ont une insuffisance cardiaque importante.
Comme les comprimés, la crème ne sera pas un traitement miracle, mais un facilitateur d’érection et une stimulation sexuelle est nécessaire. Tous ces médicaments s’adressent aux hommes qui souffre d’une véritable dysfonction érectile et non de simples pannes occasionnelles. A l’heure actuelle, 600 000 Français sont déjà sous traitement.