Mardi, l’OMS recommandait la prise de mesures drastiques pour combattre le virus d’Ebola en Afrique de l’Ouest, alors que selon les dernières estimations, 467 personnes y ont déjà succombé. Les ministres de 11 pays de la région, dont ceux des principaux pays concernés, la Sierra Leone, la Guinée et le Libéria, se sont donc réunis hier au Ghana pour se mettre d’accord sur des mesures communes d’urgence, afin de lutter contre le virus.
Associer les chefs locaux pour inciter à se soigner
La rencontre s’est soldée par des promesses de mieux renforcer la collaboration et le dialogue entre les pays, d’autant qu’il a été décidé de ne pas fermer les frontières. Un centre régional sera ouvert dans les prochains jours pour coordonner l’organisation et le soutien technique aux médecins.
Parmi les autres mesures annoncées, l’OMS recommande également de mieux associer les chefs locaux au processus de décision. En effet, certaines populations refusent parfois de se faire soigner, par tradition culturelle ou religieuse. Or, si il n'existe pas de traitement spécifique pour soigner la maladie, une surveillance médicale, associée à la prise d'antibiotiques et de paracétamol peut améliorer les chances de survie.
Un fond de 10 millions de dollars
D’autre part, un fond de 10 millions de dollars va être mis en place pour aider les structures de santé locales à mieux gérer l’épidémie. Reste à définir qui le financera.
Et il y a urgence. Ebola se propage très rapidement depuis mars, avec de nombreux nouveaux cas enregistrés depuis le 25 Juin.
Selon les experts, l'épidémie devrait continuer à se propager, sans amélioration, aux cours des prochaines semaines.