L’organisation Diabetes UK a publié une étude qui fait froid dans le dos. Selon ses chiffres, 738 personnes seraient diagnostiquées d’un diabète de type 2 tous les jours, en Grande-Bretagne. Pour la directrice de cette fondation, Barbara Young, il s’agit là d’une véritable urgence sanitaire qui doit faire réagir les autorités britanniques.
Un problème de santé publique pas seulement au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, 3,8 millions de personnes au total seraient atteintes de diabète de type 2, dont la cause principale est le surpoids. 280 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Les chiffres sont similaires en France avec environ 3,5 millions de personnes affectées par cette maladie. Pour le diabète de type I, qui concerne principalement les jeunes, et qui n’est pas lié à des problèmes de poids, le nombre de malades est aussi en augmentation.
Au Royaume-Uni comme en France, il s’agit donc d’un problème de santé publique majeur, avec des conséquences potentiellement désastreuses. Outre le poids économique que cela implique pour le secteur de la santé, de nombreux cas d’insuffisance rénale pourraient en effet être constatés, de même qu'une augmentation du nombre d'amputations. Diabetes UK, avec son partenaire, la chaîne de supermarché Tesco, appelle donc à l’action.
12 millions de livres pour la prévention
En travaillant ensemble, Tesco et Diabetes UK ont d’ailleurs déjà récolté 12 millions de livres (15 millions d'euros) depuis mars 2013. Des fonds qui devraient servir à la recherche, mais aussi à promouvoir des campagnes de promotion d’une alimentation équilibrée, et à soutenir les écoles, pour mieux prendre en charge les enfants atteints de diabète de type I.
À présent, Diabetes UK veut renforcer la prévention du diabète de type 2, en alliant information et dépistage. L'organisation vise notamment à encourager des contrôles médicaux plus fréquents pour les personnes âgées de 40 à 74 ans, d’autant plus si celles-ci sont en surpoids.
Grâce à son partenariat avec Tesco, ces campagnes de prévention ont déjà permis d’identifier plus de 100 000 individus à risque depuis 2013, pour les soutenir et pour éviter qu’ils ne développent la maladie. Des actions qui doivent se poursuivre si le Royaume-Uni veut se passer d'une urgence sanitaire sans précédent.