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10 protéines associées

Alzheimer : un test sanguin pour identifier les personnes à risque

Des chercheurs ont mis au point un test sanguin qui peut prédire, à un an, le développement de la maladie d’Alzheimer. Il repère 10 protéines associées au déclin cognitif, le principal symptôme.

Alzheimer : un test sanguin pour identifier les personnes à risque Julie Smith/AP/SIPA




Un test sanguin pour identifier les personnes à risque d’Alzheimer. Ce pourrait être possible en traquant dix protéines spécifiques à la maladie, détaillent des chercheurs dans Alzheimer’s and Dementia. Ils ont mis au point un test précis qui permet de prédire le déclenchement de cette maladie neurodégénérative avec un an d’avance.

 

« Un haut niveau de fiabilité »

Les échantillons sanguins de 1 148 individus ont été passés en revue. 476 d’entre eux étaient atteints d’Alzheimer, 220 de trouble cognitif léger et 452 étaient en bonne santé. Les chercheurs ont souhaité identifier quelles protéines étaient associées à la maladie. « Les troubles de la mémoire sont très courants, mais le défi est d’identifier qui est à risque de développer une démence. Il y a des milliers de protéines dans le sang, et cette étude est le point culminant de nombreuses années de travail pour identifier lesquelles sont pertinentes sur le plan clinique », explique le Dr Abul Hye, principal auteur de l’étude.

 

Au total, 26 protéines ont été associées à la maladie d’Alzheimer, 16 d’entre elles à une atrophie cérébrale. « Nous avons maintenant un jeu de 10 protéines qui peut prédire si quelqu’un avec des symptômes précoces de perte de mémoire, ou de déficit cognitif léger, va développer Alzheimer à un an, avec un haut niveau de fiabilité (87 %) », conclut le Dr Hye.

 

Des essais cliniques trop tardifs

Cette étude pourrait s’avérer précieuse à l’avenir. Depuis de nombreuses années, la plupart des essais cliniques de traitements contre Alzheimer échouent. L’explication serait très simple selon certains spécialistes : ils « échouent parce qu’au moment où les patients reçoivent les médicaments, le cerveau est déjà trop affecté », estime le Pr Simon Lovestone, auteur senior de l’étude. Car on le sait désormais, la maladie se développe bien avant l’apparition des premiers symptômes.

 

« Un simple test sanguin pourrait nous aider à identifier les patients à un stade bien plus précoce pour les inclure dans de nouveaux essais cliniques et, je l’espère, développer des traitements qui pourraient prévenir la progression de la maladie », détaille le Pr Lovestone. « La prochaine étape sera de valider nos découvertes dans d’autres échantillons, pour voir si nous pouvons améliorer la précision et réduire le risque de mauvais diagnostic, mais aussi développer un test fiable qui puisse être utilisé par les médecins. » La recherche de partenaires commerciaux est déjà lancée. L’équipe à l’origine de ce test espère, à terme, lancer cet outil de diagnostic sur le marché mondial.

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