Une étude britannique publiée dans le journal Nature Communications vient ajouter de nouveaux arguments dans le débat sur le rôle de la génétique sur les compétences scolaires des enfants. Elle souligne, en effet, que la plupart des gènes qui interviennent dans l’acquisition de la lecture interviennent aussi au niveau des aptitudes mathématiques, mais sans identifier ces gènes particuliers.
Dyslexie et discalculie
L’étude a été réalisée sur des jumeaux, avec un génotype proche et affectés par un même environnement familial, issus de 2800 familles anglaises. Les chercheurs ont trouvé que 62 % des compétences en lecture et en mathématiques observées pouvaient s’expliquer par des variations dans les gènes. Parmi ceux-ci, entre 10 et 50 % des gènes intervenant dans l’acquisition des aptitudes pour ces deux disciplines seraient communs.
Ces résultats n’ont pour le moment qu’une portée limitée, car aucun gène n’y est identifié de manière précise. Néanmoins, ils montrent que la dyslexie, qui affecte entre 5 et 10 % des enfants en France, pourrait être expliquée par la génétique. Cela confirme également qu’un enfant puisse cumuler dyslexie et dyscalculie (troubles liés aux chiffres).
En fait, c’est une pierre en plus apportée à l’édifice, pour mieux comprendre la part des gènes et la part de l’environnement dans les troubles liés à l’apprentissage de la lecture et du calcul.
Renforcer le rôle de l’environnement
Les chercheurs rappellent que, malgré ces résultats, l’environnement et le soutien parental jouent un rôle aussi important pour le développement des compétences chez les enfants. Si d’autres études viennent compléter celle-ci, en montrant que les gènes peuvent influencer jusqu’à 60 % des résultats aux examens nationaux, aucune ne nie que l’environnement de l’enfant est clé pour sa réussite scolaire.