C'est une histoire inattendue et effrayante. Début juillet, l'Agence américaine de médicament (FDA) fait une découverte étonnante dans ses locaux de Washington. Au fond d'un carton, des fioles oubliées depuis longtemps. Sur ces petites bouteilles, des étiquettes...indiquant le mot « variole ». En alerte, l'agence prévient les autorités sanitaires américaines qui les transfèrent d'urgence à un laboratoire ultra-sécurisé d'Atlanta. Selon les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), les flacons, qui datent des années 50, n'auraient jamais été ouverts. Le laboratoire effectue actuellement des analyses pour déterminer si le virus est actif ou non. Si c'est le cas, les Américains feront appel à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour détruire ces fioles.
La petite vérole totalement éradiquée dans les années 50
Maladie infectieuse contractée par un poxvirus (pluriel de "pock" signifiant "pustule" en anglais"), la variole est extrêmement contagieuse et potentiellement mortelle. Egalement connue sous le nom de petite vérole, elle se manifeste par l'éruption cutanée de pustules sur le visage et de grosses poussées de fièvre.
S'il n'a jamais existé de traitement spécifique pour la soigner, l'OMS a réussi à l'éradiquer totalement en 1967, grâce à la mise en place d'un grand programme de vaccination antivariolique. Le dernier cas observé remonte à 1977, en Somalie. Aujourd'hui, seuls deux laboratoires au monde sont habilités par des accords internationaux à conserver des échantillons de cette maladie.