L’année 2013 se révèle meilleure que la précédente pour les médecins généralistes. Alors que leurs revenus avaient baissé de 1,7 % en 2012, leurs bénéfices augmentent de 2,8 % en 2013, selon les estimations de l’Union nationale des associations agréées (Unasa), révélées par Le Généraliste. Les médecins de famille ont gagné en moyenne 81 335 euros l’an dernier, soit un peu moins de 6 800 euros nets par mois.
Mais les écarts de revenus sont élevés au sein même de la profession. Un quart des généralistes gagne moins de 35 800 euros par an, contre 138 000 euros pour les 25 % les plus aisés. Ces bons résultats s’expliquent par une reprise de l’activité et par la prime que touchent les généralistes lorsqu’ils remplissent certains objectifs, comme la prescription de médicaments génériques, ou encore la vaccination des personnes âgées contre la grippe. Cette prime s’est élevée en moyenne à 5 300 euros en 2013. De plus, ils reçoivent 5 euros de l’Assurance maladie pour chaque consultation d’une personne âgée de plus de 85 ans.
Des spécialistes moins bien lotis
Ces mesures viennent compenser un tarif de consultation qui stagne, et une hausse des charges. Celle-ci affecte particulièrement les résultats des médecins spécialistes. Les cardiologues voient leurs bénéfices baisser de 1 %, les psychiatres de 2,2 %, les rhumatologues de 2,3 % ou encore les dermatologues de 2,7 %. Seuls les anesthésistes et les endocrinologues ont vu leurs bénéfices augmenter, avec une hausse respective pour ces deux spécialités de 3,5 %. Ceux des ophtalmologistes stagnent. Ce sont surtout les cotisations personnelles, comme les cotisations retraite, qui grèvent les revenus des médecins. Elles ont progressé 2 à 4 fois plus vite que le chiffre d’affaires.
Quant aux médecins dits « à exercice particulier », ils sont particulièrement touchés. Les homéopathes ont un revenu en baisse de 4,8 %, les acupuncteurs de 4,1 % et les allergologues de 3,4 %. Les paramédicaux, en revanche, s’en sortent plutôt bien, avec une hausse des revenus de 3,1 % pour les kinésithérapeutes, de 3,9 % pour les orthophonistes, de 1,9 % pour les infirmières, et même de 12 % pour les orthoptistes.