Depuis le début de l’épidémie, en décembre 2013, le chikungunya a touché aux Antilles françaises près de 100 000 personnes, donné lieu à 1 000 hospitalisations et provoqué indirectement 33 décès, notamment chez les personnes fragiles. C'est dans ce contexte que la ministre de la Santé, Marisol Touraine, se rendra du 16 au 19 juillet en Guadeloupe et en Martinique.
De leur côté, les autorités intensifient leur combat contre les moustiques qui véhiculent la maladie, rapporte le site franceantilles.fr. Ainsi la préfecture, l’Agence régionale de santé, le conseil général et le conseil régional font converger leurs efforts avec le même but : celui de « mobiliser la population » et d’ « augmenter les moyens de lutte », rapporte le site.
Par exemple, une nouvelle journée de mobilisation citoyenne doit être organisée la première quinzaine du mois d’août. D’autres journées avaient eu lieu ces derniers mois, sans toutefois rencontrer une adhésion de la population.
Les véhicules hors d’usage et les encombrants en particulier, vont faire l’objet d’élimination. Ce sont en effet des repères idéaux pour la stagnation d’eau et par conséquent la prolifération des moustiques. Le site rapporte également que le Département « avait déjà décidé de renouveler son opération de distribution de répulsifs : 2 000 dans les EHPAD et 9 000 pour les bénéficiaires de l'allocation personnalisée d’autonomie ».
Les volontaires mobilisés
La mise en place de ce plan exceptionnel passe aussi et surtout par la décision de mobiliser de jeunes volontaires du service civique. Ainsi en Guadeloupe, les « brigades anti-chik » comptent 250 jeunes en insertion qui font du porte-à-porte pour appeler les gens à vider les vases, retourner les coupelles des pots de fleurs, vider régulièrement leurs gouttières, et se protéger avec des moustiquaires et du répulsif.
La sécurité civile a, elle, envoyé une trentaine de personnels en renfort en Martinique et en Guadeloupe, pour intervenir « sur les immeubles difficiles d'accès », ciblant les bâtiments sanitaires (hôpitaux, dispensaires) ou accueillant des publics fragiles (écoles, centres de vacances, etc).
Enfin, l'EPRUS (établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires) a indiqué au Parisien avoir envoyé « deux médecins et cinq infirmiers réservistes à l'hôpital de Basse-Terre » et a « mis en pré-alerte des dizaines de professionnels si la médecine de ville ne pouvait plus faire face ».
11 pompiers et 5 militaires de la sécurité civile sont arrivés de l’Hexagone, pour trois semaines. Ils ont pour objectif de détruire les gîtes larvaires en milieu périlleux, en renfort des équipes locales et des pompiers.
Le début de la période estivale, 400 000 personnes son attendues aux Antilles, et celui de la saison des pluies, propices à la reproduction du moustique vecteur, font craindre une augmentation du nombre de cas.