L’Avastin est un anticancéreux déjà utilisé dans les cancers du côlon, du poumon, du sein et du rein. Mais cette fois-ci, il pourrait être indiqué dans les cancers du col de l’utérus. En effet, la Food and Drug Administration, l’agence américaine des médicaments, vient de lui accorder le statut d’examen prioritaire. Le traitement, en supplément d’une chimiothérapie, concerne les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus avancé, c’est à dire métastatique, persistant, ou en situation de récidive après un traitement standard. « Ce traitement pourrait aider les femmes souffrant de cette maladie à vivre plus longtemps qu’avec la seule chimiothérapie », indique Sandra Horning, directrice médicale des laboratoires Roche, fabricant d’Avastin.
Le risque de décès diminué de 29%
Ainsi, une étude de phase III menée sur plus de 450 patientes, a montré que la survie globale médiane était de 17 mois chez les femmes qui ont reçu l’association Avastin plus la chimiothérapie, contre 13 mois chez les femmes uniquement traitées par chimiothérapie. Et le risque de décès était réduit de 29% avec cette association thérapeutique. Cet anticancéreux agit en bloquant le développement des vaisseaux sanguins nécessaires à la croissance des tumeurs.
Le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus fréquent chez la femme. Il est lié principalement à l’infection par le papillomavirus, qui se transmet par voie sexuelle. En France, 3 000 nouveaux cas surviennent chaque année, dont mille décès. Selon la Haute Autorité de santé, ces décès seraient évitables si le dépistage était organisé pour toutes les femmes entre 25 et 65 ans.