Le virus Ebola poursuit sa mortelle progression en Afrique de l’Ouest. Dans son point du 14 juillet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait état de près de 400 décès attribués à la fièvre hémorragique. Le Sierra Leone accuse la plus forte progression du nombre de nouveaux cas.
« La tendance actuelle de l’épidémie en Sierra Leone et au Libera reste sérieuse, avec un grand nombre de nouveaux cas et de décès rapportés », souligne l’OMS. Entre les 8 et 12 juin, 79 nouveaux cas ont émergé dans les deux pays - dont 49 rien qu’en Sierra Leone. « Cette tendance indique qu’un haut niveau de transmission du virus Ebola persiste dans la communauté », déplore l’agence de l’ONU. En revanche, l’épidémie semble enfin s’apaiser en Guinée.
Des équipes de l’OMS sur place
Un seuil critique est atteint : depuis le début de l’épidémie, 964 cas de fièvre hémorragique ont été signalés. Il s’agissait d’Ebola dans 706 d’entre eux. Sur les 603 décès apparentés à Ebola, le virus a été confirmé chez 397 patients.
Sur le terrain, les différentes organisations poursuivent leur travail avec les autorités locales. L’OMS a envoyé de nombreux spécialistes de la santé qui forment et assistent les professionnels locaux. Dès ce 15 juillet, une équipe technique sera de nouveau déployée à Conakry, capitale de la Guinée, pour coordonner les efforts. Mais sans le soutien de la population, rien n’est possible. Médecins Sans Frontières (MSF) signalait récemment la méfiance de certains habitants… et déplorait les réticences des populations à respecter les règles sanitaires préventives.