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Rapport de l’OCDE

Dépression et anxiété multiplient par 6 le risque d'être chômeur

Par la rédaction

Dépression, trouble anxieux ou encore schizophrénie sont tabous dans le milieu professionnel. En être atteint augmente de 6 à 7 fois le risque d’être au chômage.

Jansa Rene/AP/SIPA

La santé mentale au travail : un sujet tabou. Selon un récent rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), une personne sur deux risque de développer un trouble psychique. Ces maladies sont pourtant mal prises en charge et souvent associées à une perte d’emploi.

 

Arrêt de travail, effets secondaires…

Les maladies psychologiques sévères atteignent une personne sur 20, les formes plus modérées un peu plus d’une sur six. Ces troubles ont beau être courants, ils restent délicats en milieu professionnel. Selon les calculs de l’OCDE, un actif atteint d’une maladie mentale est 6 à 7 fois plus à risque d’être chômeur.

 

Arrêts de travail causés par la maladie, traitements aux effets secondaires lourds, temps partiel thérapeutique… Les maladies psychiatriques ont des répercussions directes sur la vie professionnelle. De nombreux actifs en souffrant déclarent une activité limitée, selon un récent rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Sans compter les pertes d’emploi, souvent signalées par des personnes atteintes de trouble anxieux généralisé ou d'épisode dépressif caractérisé.

 

Des budgets réduits depuis 2008

La mauvaise prise en charge des maladies mentales concerne l’ensemble des pays membres de l’OCDE. Depuis 2008, les budgets alloués à la santé mentale ont fortement diminué, alors que la demande a augmenté en raison de l’explosion des taux de chômage et de la dégradation des conditions de vie.

Des initiatives se distinguent toutefois pour sortir les maladies psychiatriques de l’ombre. En juin dernier, une Mad Pride s’est tenue dans les rues de Paris. Cette marche, suivie par 500 personnes, avait pour but de lever les tabous et idées reçues associés aux troubles mentaux et de les dédramatiser. Une action nécessaire quand on sait que pour 4 Français sur 10, la maladie mentale est apparentée à la folie.