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Yaourts, fromage, compléments alimentaires

Les probiotiques pourraient faire baisser la tension artérielle

Par Léa Drouelle

Manger des aliments à base de bactéries probiotiques est bon pour la tension artérielle. C’est ce que suggère une récente étude.

Darron Cummings

« La consommation de probiotiques pourrait légèrement contribuer à faire baisser la pression artérielle. » C'est ce que conclut une étude publiée ce 21 juillet dans le journal Hypertension. Ces micro-organismes vivants sont des bactéries que l’on trouve dans certains produits alimentaires tels que les céréales ou les laitages fermentés.

 

Des combinaisons de bactéries
En se basant sur neuf études existantes, les chercheurs ont examiné le rapport entre la pression artérielle et la consommation de bactéries probiotiques de 543 adultes. Selon l’étude, manger des probiotiques ferait baisser la tension artérielle de 2,97 mml de mercure en moyenne (on parle d'hypertension quand la valeur est supérieure à 90 mml). Par ailleurs, consommer des probiotiques à bactéries multiples aiderait à réduire la pression artérielle tandis que ceux ne contenant qu’une seule bactérie ne produiraient aucun effet de ce genre.

Une alimentation saine
« Nous pensons que les probiotiques peuvent aider à baisser le niveau de tension artérielle, mais pas seulement. Ils ont aussi la capacité de réduire le taux de choléstérol », remarque Jing Sun, l’auteur principal de l’étude. Cependant, les probiotiques ne se consomment pas avec n’importe quel aliment. En effet, pour que ses pouvoirs soient efficaces, la consommation de probiotiques doit s’accompagner d’une alimentation saine et équilibrée qui consiste à manger « de tout » en évitant le plus possible les repas trop riches en lipides (graisses).

Des résultats qui doivent encore faire leurs preuves
En 2001, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définissait les bactéries probiotiques comme « des bactéries ou levures qui, ingérées en quantité suffisante, améliorent la santé de l’hôte en équilibrant la flore intestinale ». Une définition aussi encensée que contestée dans le milieu scientifique. « C’est comme si on faisait essayer à tout le monde la même paire de chaussures ! Les probiotiques ont une action personnalisée, ils fonctionnent chez certains, et pas chez les autres », estime Dusko Ehrlich, directeur de recherche en microbiologie et chaîne alimentaire à l’INRA. Jing Sun émet elle-même des réserves concernant les résultats de ses propres recherches, estimant que « des études additionnelles doivent venir confirmer ces découvertes pour qu’un médecin puisse prescrire des probioitiques en toute sécurité à ses patients sujets à l’hypertension ».