Après une opération cardiaque, le risque de faire un AVC dans les jours qui suivent, et jusqu'à deux ans après, est important. Mieux identifier les personnes à risque permettrait d'améliorer la surveillance post-opératoire. C’est ce que s’attache à faire une étude publiée par le Canadian Medical Association Journal (CMAJ), afin de permettre une meilleure prise en charge des patients, et une meilleure prévention des AVC.
Âge et maladie
C'est l'une des recherches les plus vastes sur le sujet, incluant plus de 100 000 participants opérés à Ontario (Canada). Elle montre que plusieurs facteurs peuvent être déterminants pour faire un AVC, après avoir subi une opération. Le plus évident, c’est que les personnes qui ont déjà subi un événement de ce type avant l'opération sont plus à risque. Les personnes de plus de 65 ans sont également plus fragiles que les autres, avec 2,5 % d'arrêts cérébraux constatés.
Selon le type d’opération, les risques peuvent également être augmentés. Ainsi, les chirurgies valvulaires entraînent en général plus de complications par la suite, avec 1,5 % d'AVC constatés. Enfin, le fait d’être atteint de de maladies cardiovasculaires périphériques avant d'être opéré entraîne aussi plus de problèmes.
Fibrillation auriculaire
Autre facteur de risque : la fibrillation auriculaire, maladie responsable d'un battement de coeur irrégulier. 18 % des personnes en souffrent au lendemain d'une opération cardiaque. Et les chercheurs ont montré que 3,3 % des patients qui en sont atteints font un AVC juste après. En revanche, cela n'augmente pas le risque dans les deux années qui suivent, contrairement aux autres facteurs qu'ils ont identifiés.
Cette étude permet donc de mieux comprendre pourquoi un accident cérébral peut survenir après une opération touchant le coeur. Mais au-delà de cet objectif, c'est la surveillance médicale qu'elle vise à renforcer, lorsque le patient présente une de ces caractéristiques.