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Enquête de l'OFDT

Les ados des DOM consomment moins de drogues douces qu’en métropole

Par Léa Drouelle

Selon l’OFDT, les adolescents des DOM consomment moins de drogues douces qu’en métropole. La différence serait liée à une éducation religieuse plus stricte et un contrôle parental plus fort.      

UMDORF

Dans les départements d’outre-mer (DOM), les jeunes de 17 ans sont moins friands de cannabis, d’alcool ou de tabac que ceux de France métropolitaine. C’est ce que révèle l’enquête ESCAPAD, réalisée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

 

Moins de tabac et d’alcool
Réalisée en trois temps (2005, 2008, 2011), l'enquête a suivi 7 598 jeunes âgés de 17 ans résidant en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique et à la Réunion. Les questions portaient sur leur consommation de substances psychoactives (alcool, cannabis, tabac). Comme en France métropolitaine, les garçons sont légèrement plus nombreux (+10 %) que les filles à consommer du tabac et du cannabis. Cependant, les écarts de consommation quotidienne de drogues douces en 2011 entre les DOM et la métropole sont importants. La prévalence de l’usage quotidien du tabac est deux fois et demie plus faible dans les DOM (13,5 %) qu’en métropole (31,5 %). Concernant l’alcool, l’étude indique que les « situations d’ivresse régulières » sont bien moins courantes dans les DOM qu’en métropole (7 % contre 10,5 %). En revanche, le cannabis est presque aussi populaire chez les adolescents domiens (5,7 %) que chez les métropolitains (5,6 %).

 

Une éducation religieuse plus forte
Les enquêteurs de l’OFDT expliquent ces phénomènes de consommation par les situations familiales et scolaires des adolescents. Ainsi, la consommation d’alcool déclarée au cours de l’année 2011 par des adolescents dont les parents sont séparés est plus importante. « Le fait d’appartenir à un milieu économique familial favorisé semble lié à des niveaux de consommation plus élevés de tabac, d’alcool et de cannabis en Martinique et à la Réunion », indique l’OFDT. Cependant, l’étude estime que ces facteurs sont identiques à ceux observés en métropole.


L’éducation religieuse pourrait éventuellement expliquer le fait que les adolescents domiens soient plus sages que les métropolitains. De plus, le contexte environnemental des DOM, où l’image des forces de l’ordre est très présente, favoriserait un contrôle parental et sociétal plus fort. L’étude souligne toutefois que les tendances d’usage à la Réunion sont plus fortes que dans les autres îles des DOM et qu’elles « se rapprochent de celles observées en métropole. »