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Un gynécologue découvre le point G

Par le Dr Sophie Lemonier

   

Hypothétique, insaisissable, on s’est toujours demandé si le point G existait vraiment ! Un gynécologue annonce l’avoir trouvé !
C’est un gynécologue américain qui effectivement n’est pas peu fier d’annoncer qu’il a découvert le mystérieux lieu du plaisir féminin : le point G. Les conditions de cette découverte sont un peu moins glamour , puisque c’est en procédant à l’autopsie d’une polonaise de 83 ans, décédée la veille d’un traumatisme cranien, que l’équipe d’un Institut de gynécologie  de Floride a découvert une zone qui pourrait bien être ce que l’on cherchait désespéremment depuis près de 60 ans. La mythique zone érogène aurait l’allure d’un petit sac de moins d’un cm de long, couleur raisin noir. Il est situé sur la paroi intérieure du vagin. Il est très innervé et érectile. De plus amples détails sur la taille et la situation anatomique exactes de ce point G sont publiés dans le très sérieux Journal of Sexual Medicine.

D'où provient le nom " point G " ?
"Point G" provient du nom de celui qui l’a évoqué pour la première fois , Ernest Gräfenberg qui avait publié des travaux sur l’orgasme féminin et parlait déjà de zone particulière.  En l’absence pendant des années de son identification  et de sa localisation, le point G  avait été à l’origine de nombreuses controverses, avec ses anti et ses défenseurs. Mais depuis  quelques temps, les données scientifiques étayant l’existence du point G se sont accumulées. La présence d’un espèce de pace-maker,  c’est à dire de centre de stimulation avait déjà été repéré dans la paroi antérieure du vagin. Ces données, plus la découverte d’aujourd’hui, réalisée grâce à une méthode de dissection particulière, pourraient donc conclure à la réalité du point G .

Quelle  crédibilité accorder à cette découverte ?
Pour le gynécologue-anatomiste découvreur, le professeur Adam Ostrzenski, " il paraît raisonnable d’accepter la notion que les femmes sont équipées anatomiquement d’un point G situé sur la paroi antérieure du vagin et qui est sensible à la stimulation". Mais certains scientifiques critiquent déjà ces conclusions américaines. La personnalité du gynécologue dérange. Il a été sanctionné  pour ses opérations de chirurgie plastique sur les organes génitaux féminins. Mais le débat repart, reste à  retrouver chez d’autres femmes, le petit sac noir.

 

 

Référence :

Journal of Sexual Medicine, 25 avril 2012; doi 10.1111/j.1743-6109.2012.02668.x