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QUESTION D'ACTU

Approche « déloger et tuer »

Sida : des chercheurs extirpent le VIH de ses refuges

C’est une avancée encourageante : des chercheurs danois sont parvenus à réveiller le VIH, endormi par les antirétroviraux, et l’ont forcé à sortir de ses refuges.

Sida : des chercheurs extirpent le VIH de ses refuges PETILLOT/SIPA




Forcer le VIH à sortir de ses derniers refuges pour le tuer. C’est la méthode « kick-and-kill » (déloger et tuer), en laquelle bien des chercheurs placent leurs espoirs. Ce 22 juillet, à la Conférence internationale sur le Sida (IAS-2014) qui se tient à Melbourne (Australie), une équipe de l’université Aarhus (Danemark) a présenté ses avancées dans le domaine. Ils sont parvenus à réactiver le VIH « endormi » par les antirétroviraux.

 

Six personnes séropositives ont participé à cet essai. Toutes recevaient chaque jour une dose d’antirétroviraux, qui rendent la quantité de virus (charge virale) indétectable dans le sang. En complément de ce traitement, les volontaires ont pris un médicament anticancer, la romidepsine, qui a la propriété d’augmenter de 2,1 à 3,9 fois la charge virale du VIH en « réveillant » les cellules endormies par les antirétroviraux.

 

Efficace chez 5 patients sur 6

Le traitement n’a pas interféré avec les antirétroviraux, et n’a pas entraîné d’effets secondaires lourds. En revanche, chez cinq des six participants, la charge virale est devenue détectable, ce qui constitue la première étape de l’approche « kick-and-kill ». En effet, les chercheurs tentent depuis 3 ans d’extirper le VIH de ses derniers refuges, puis de le détruire. En réactivant le virus, les chercheurs réalisent donc une avancée de taille. 

 

L’équipe a aussi noté, via une observation au microscope, que lorsque le VIH sort des cellules CD4 infectées pour aller dans le sang, il laisse des traces. Ils espèrent qu’un jour, les lymphocytes T – chargés de combattre les infections – seront capables de suivre ces traces pour attaquer et détruire les cellules hôtes du VIH. Cela constituera la deuxième phase de l’approche « kick-and-kill ». Pour cela, les chercheurs danois souhaitent associer à la romidepsine un vaccin qui poussera les cellules immunitaires à reconnaître et attaquer les refuges du virus.

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