La liste des pays d'Afrique de l'Ouest touchés par le virus Ebola s'allonge ! Après la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, c'est à présent le pays le plus peuplé de toute l'Afrique qui a rapporté son premier décès. Les autorités du Nigeria ont en effet déclaré ce vendredi 25 juillet qu'un Libérien était décédé en quarantaine dans la capitale nigérianne Lagos.
Nigeria : le 7ème pays le plus peuplé au monde
Ce patient mort d'une fièvre hémorragique virale (FHV) liée au virus Ebola, âgé de 40 ans, était arrivé de Monrovia (Libéria) via Lomé (Togo), dans la capitale économique nigériane dimanche dernier. Il a été rapidement hospitalisé suite à de violents vomissements et diarrhées. Puis placé en quarantaine parce que les symptômes qu'il présentait étaient associés au virus Ebola.
Selon la conseillère spéciale pour la santé auprès du gouvernement de l'Etat de Lagos, « la priorité, dans l'immédiat, est de ne pas semer la panique. »
Tout en ajoutant qu'un dispositif d'urgence avait été déployé à Lagos. « On tente de retrouver ceux qui ont pu être en contact avec cet homme afin de prévenir les risques d'infection », a-t-elle déclaré auprès de l'Agence France Presse (AFP).
Une tâche difficile à accomplir car Lagos compte quelque 20 millions d'habitants et peu d'infrastructures médicales. Selon les experts interrogés par les médias locaux, une épidémie d'Ebola dans une telle mégalopole serait bien plus difficile à maîtriser que dans les milieux ruraux. Pour comprendre, le Nigeria est en 2014 le 7ème pays le plus peuplé au monde (plus de 177 millions d'habitants).
Plus d'un malade d'Ebola sur deux décède
Enfin, selon de nouvelles données de l'Organisation mondiale de la santé publiées vendredi, le bilan de l'épidémie de fièvre hémorragique en grande partie due au virus Ebola continue de s'aggraver avec près de 1 100 cas et 660 morts, dont 28 décès entre les 18 et 20 juillet, en Guinée, au Libéria et au Sierra Leone.
De plus, le taux de létalité observé inquiète les médecins sur place. Ce dernier atteint il est vrai les 60,3 %. Ce qui signifie que plus d'un malade sur deux décède lorsqu'il contracte cette fièvre hémorragique.
Pour rappel, il n'y a pas de vaccin homologué contre Ebola, virus qui se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.