Entretien avec le Pr Marc Peschanski, chercheur à l'Inserm
Il existe deux grands types de cellules souches : ce que l’on appelle les cellules souches embryonnaires qui prolifèrent de façon indéfinie et qui d’autre part, donnent naissance à n’importe quelles cellules de notre organisme ; et puis les cellules souches adultes qui ne donnent plus que quelques cycles de prolifération et d’autre part, ne donnent plus que une ou très peu de populations cellulaires spécialisées. Les greffes de cellules s’appuient évidemment sur un accès à des cellules qui peuvent remplacer celles qui meurent ou qui sont malades.
Concrètement, aujourd’hui, tout cela est en laboratoire, sauf un cas particulier sur la rétine, chez des patients qui ont par exemple une DMLA. Il y a une pop de cellules, au moins, qui dégénèrent qui est l’épithélium pigmenté. Ce que nous essayons de faire aujourd’hui, c’est de remplacer ces cellules par des cellules qui sont de l’épithélium pigmenté rétinien qui ont produites totalement en laboratoire, à partir des cellules souches embryonnaires. On prend des cellules souches , on les traite en laboratoire pour en faire ce que l’on veut et ce sont les cellules souches spécialisées que l’on va réadministrer chez le patient parce que, pour les cellules souches embryonnaires qui peuvent donner de l’os, du muscle ou encore du neurone, si vous mettez de l’os au fond de l’œil, ça ne marchera pas !