« On verra quand il faudra porter quelque chose de lourd », réplique OSS 117 à Dolorés Koulechov qui réclame, dans le film OSS 117 : Rio ne répond plus, un travail d’égal à égale. Il n’y a pas que sur le plan physique qu’hommes et femmes resteront inégaux. Selon une étude parue ce 28 juillet dans PNAS, la revue de l’Académie américaine des sciences, l’égalité ne pourra jamais être atteinte sur le plan cognitif.
« Aucune raison de s’y attendre »
Une équipe de l’International Institute for Applied Systems Analysis a fait subir trois batteries de tests à 31 000 hommes et femmes de 13 pays européens différents. Tous âgés de plus de 50 ans, ils ont répondu à des questions évaluant leur mémoire épisodique, leurs capacités en maths et leur aisance verbale. Grâce aux résultats, les chercheurs ont pu évaluer à quel point jouaient le niveau de vie, l’éducation et les disparités entre les sexes.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, « il n’y a aucune raison de s’attendre à ce que les différences de genre sur le plan cognitif diminuent », conclut Daniela Weber, principal auteur de cette étude. « Cependant, les résultats de cette étude suggèrent que si les femmes et les hommes ont des niveaux équivalents d’éducation, alors on peut s’attendre à un avantage féminin sur la mémoire épisodique, un avantage masculin sur les nombres, et aucune différence sur l’aisance verbale (comme nommer autant d’animaux différents que possible sur une minute). »
Les femmes profitent plus de l’égalité
Selon les régions et le niveau d’éducation de l’Etat, on observe de fortes disparités selon les sexes. Mais si les conditions de vie résorbent un peu les inégalités, elles ne pourront jamais les faire disparaître. Toutefois, les données récoltées par les chercheurs suggèrent que les femmes tirent plus de bienfaits de l’équité entre les sexes que les hommes. Concrètement, les écarts s’accroîtraient dans la mémoire épisodique, se réduiraient dans les conditions mathématiques, et disparaîtraient pour le vocabulaire et l’aisance verbale.
Les différences dans les capacités cognitives n’ont pas encore trouvé d’explication. Certains chercheurs explorent la piste biologique, mais d’autres évoquent toujours les facteurs sociétaux. Aucune société n’ayant réussi à atteindre l’égalité parfaite, difficile de déterminer lequel domine l’autre.