Plus de dons, moins de refus. Selon le dernier bilan de l’Agence de la biomédecine, le don d’organes se porte plutôt bien : les prélèvements progressent chez différents donneurs, qu’ils soient en état de mort totale ou cérébrale, ou qu’ils soient des enfants.
L’Agence de la biomédecine observe une hausse du nombre d’organes prélevés en 2013 : ils grimpent de 4 % dans la population générale, et même de 9,9 % chez les donneurs pédiatriques. Le bilan final s’établit ainsi à 2 100 prélèvements, principalement grâce aux donneurs vivants. Le décès d’origine cardiovasculaire reste toutefois la première source d’organes disponibles.
La pénurie de reins
Les donneurs vivants sont souvent les proches d’un malade en insuffisance rénale, qui font don d’un de leurs reins. Il peut également s’agit, dans une moindre proportion, du don d’un lobe du foie. Les donneurs décédés, quant à eux, sont de plus en plus âgés (56,6 ans en moyenne). Parmi les causes de décès les plus fréquentes figurent l’AVC, le traumatisme crânien ou la défaillance respiratoire ou cardiaque. Les donneurs en état de mort cérébrale, dont le cerveau n’est plus irrigué ou oxygéné par le sang, sont aussi plus nombreux – notamment parce que les proches refusent de moins en moins le prélèvement.
Si le nombre d’organes greffés par donneur a tendance à reculer, celui des reins non greffés grimpe. La situation reste toutefois problématique. Pour certains organes, comme le cœur ou le foie, il y a autant de donneurs que d’organes utilisables. Mais une grave pénurie s’observe pour le rein : pour 4,7 candidats à la greffe, il n’y a qu’un greffon disponible. Même constat pour la greffe cardio-pulmonaire : pour un greffon, on dénombre 3,5 candidats. Pour parvenir à l’équilibre, il faudra sans doute davantage de dons d’organes… mais le taux de refus de prélèvement est aussi trop élevé : une famille sur trois n’accepte pas que la personne décédée en fasse l’objet.