Un accident mortel sur cinq est lié à la drogue. C’est le triste constat du bilan 2013 de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), qui porte sur le comportement des usagers de la route.
Des stupéfiants en hausse
Les stupéfiants sont de plus en plus impliqués dans les accidents de la route. En 2013, le taux de dépistage positif a encore progressé et s’établit à 41,2 %. Et lorsqu’un contrôle est réalisé après un accident mortel, 20 % des conducteurs sont effectivement sous l’emprise de stupéfiants.
Rien d’étonnant à cela : la consommation de drogues, cannabis le plus souvent, confère un sentiment de toute puissance et d’euphorie, tout en rendant indifférent à la douleur. Le cocktail idéal pour la prise de risques et l’accident. Sans compter que, souvent, les drogues sont mélangées entre elles, et consommées avec de l’alcool, ce qui multiplie par 14 le risque d’avoir un accident.
L’alcool domine toujours
Malgré cette progression inquiétante, l’alcool reste la principale cause d’accidents en France : il en concerne presque 3 sur 10. Le taux de positivité après un dépistage est nettement inférieur, probablement grâce aux multiples campagnes de prévention.
Mais si l’alcool reste aussi meurtrier, c’est parce que ses effets sont incompatibles avec la conduite. Ses effets désinhibants et euphorisants favorisent la prise de risque chez les personnes alcoolisées : vitesse, non respect des distances de sécurité, non respect des conditions nécessaires pour dépasser… autant de conditions qui augmentent le risque d’accident.