Le plaisir du vin, jusqu’à l’hôpital… Un bar à vins devrait ouvrir en septembre au centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). C’est ce qu’annonce le site du réseau des CHU de France. L’objectif : rapprocher ces petits plaisirs quotidiens des malades en fin de vie.
Aux yeux de Virginie Guastella, chef de service du Centre, ce bar à vins représente « une autre façon de penser le prendre soin de l’autre ». Car rien n’interdit que les patients en fin de vie ne profitent de bons repas et de vin au sein de l’hôpital. Le Dr Guastella, avec cette proposition, défend « le droit de se faire plaisir et de faire plaisir ».
Grâce à plusieurs partenariats et mécènes, le CHU de Clermont-Ferrand possèdera donc une cave complète : vins, champagnes, whiskys… voire même des grands crus. Familles et malades pourront s’offrir mutuellement de bonnes bouteilles. Toutefois, leur dégustation sera encadrée par les médecins. Les professionnels de santé du centre seront également formés à cette nouvelle pratique.
Les hôpitaux anglo-saxons amateurs de vin
L’initiative est pionnière en France. Si les hospices civils de Strasbourg (Bas-Rhin) possèdent une cave à vins, les bouteilles ne sont pas destinées aux malades. Les recettes sont toutefois destinées à l’achat de matériel médical pour l’hôpital. Un centre médical de Paris possède lui aussi une cave à vins, cette fois ouverte aux patients hébergés. Ce Paris-là se situe de l’autre côté de l’Atlantique, dans le Tennessee. Comme le centre médical Henry County, quelques hôpitaux et centres médicaux américains permettent aux malades de commander du vin au moment des repas, à condition qu’ils aient reçu l’aval de leur médecin. En Australie, les boissons alcoolisées sont même inscrites sur le menu, ce qui suscite quelques contestations. A Swindon (Royaume-Uni), l’initiative va encore plus loin : c’est aux médecins de prescrire du vin à leurs patients !