Maintenir l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au cours de l’été, c’est ce qu’a demandé la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine ce 1er août. Elle a appelé, « comme chaque année », les Agences régionales de Santé (ARS) à rester mobilisées durant ces deux mois.
En assurant une permanence estivale sur l’ensemble du territoire, la ministre souhaite « lever les obstacles territoriaux » qui peuvent freiner l’accès de certaines femmes à l’IVG, mais aussi conserver « des délais d’accès conformes » aux recommandations. Eté ou pas, « ce droit fondamental » doit être garanti à chaque citoyenne, estime-t-elle. Elle a également rappelé que l’IVG est prise en charge à 100 %. Le site www.ivg.gouv.fr permet aussi aux femmes de s’informer de manière fiable et impartial sur leur droit à interrompre leur grossesse.
Le combat pour un accès universel à l’IVG semble porter ses fruits. Selon le dernier rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le taux d’interruptions de grossesse est stable depuis plusieurs années. En 2012, 207 0000 IVG ont été pratiquées en France métropolitaine, contre 209 000 l’année précédente. Le rapport avait tout de même souligné une légère inflexion chez les moins de 20 ans, qu’elle attribuait à une meilleure connaissance de la contraception d’urgence. « 1,2 million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année depuis 2005, dont 33 000 boîtes de pilules du surlendemain (mises sur le marché en 2009) vendues en 2011 et 46 000 en 2013 », ont rappelé en juin dernier les auteurs de ce rapport.