« L’assurance maladie est asphyxiée », dénonce Force Ouvrière. Ce cri de colère du syndicat s’explique par l’annonce de la suppression de 4 500 emplois en quatre ans à la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Concrètement, la convention qui vient d’être conclue entre l’Etat et la Cnam prévoit que près d’un départ à la retraite sur deux ne sera pas remplacé dans les années à venir. Ainsi, les frais de gestion devraient diminuer de 3 %.
Cette feuille de route n’a pas encore été signée, mais 15 administrateurs ont déjà donné un avis favorable à ce serrage de ceinture (notamment le Medef et la CGPME qui représentent le patronat), 13 autres ont voté contre (la CGT, FO, CFE,CGE…) et 7 se sont abstenus (CFDT, CFTC…).
Les opposants tels que Force Ouvrière dénoncent donc ce plan massif de suppression de postes qui risque d’asphyxier la Caisse nationale d’assurance maladie. Michel Régereau, le président de la Cnam, répond que ce texte « conforte l’Assurance maladie dans ses missions de garant de l’accès aux droits et aux soins, de gestion du risque sur l’ensemble du système de soins ». Ce plan de non-remplacement de départs à la retraite s’inscrit dans le plan global du gouvernement qui vise 1,2 milliard d’économies. La suppression de 4 500 postes n'est pas une première à la Cnam. La dématérialisation des feuilles de soins et la possibilité d'accéder à de nombreux services par Internet expliquent ce mouvement.