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Institut de Veille Sanitaire

Chikungunya : 221 cas importés en métropole

Le nombre d’infections par le virus Chikungunya ne ralentit pas. En deux mois, 221 cas ont été signalés. La dengue aussi inquiète : elle a touché 60 personnes depuis mai.

Chikungunya : 221 cas importés en métropole DURAND FLORENCE/SIPA




Toujours pas de cas autochtones, mais le nombre de cas importés grimpe à une vitesse alarmante. Dans son dernier point sur le chikungunya et la dengue, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) fait état de 624 cas suspects entre le 1er mai et le 1er août. Parmi les cas confirmés, le chikungunya figure en bonne position.

 

Un risque d’épidémie

Au total, 221 personnes ont été infectées par l’arbovirus Chikungunya lors d’un voyage en zone endémique. Cette hausse n’a rien d’étonnant : le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) alertait déjà fin juillet sur le risque d’épidémie en métropole. « Toutes les conditions sont réunies dans 18 départements du Sud de la France métropolitaine pour une transmission du virus du chikungunya et, dans une moindre mesure, du virus de la dengue : un vecteur compétent (le moustique tigre), un grand nombre de voyageurs virémiques, des conditions climatiques favorables à la reproduction des moustiques et à la réplication virale chez le moustique », soulignaient alors les auteurs de l’article.

 

 

PACA, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées

La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) reste la plus touchée par les deux virus transmis par le moustique tigre (Aedes albopictus), et affiche un compteur particulièrement élevé : 240 cas suspects en deux mois, dont 70 de chikungunya. Loin derrière, les régions Rhône-Alpes (111 cas suspects) et Midi-Pyrénées (103 cas suspects) complètent le podium des zones les plus affectées. Plus inquiétant : les 4 co-infections dengue-chikungunya signalées, qui témoignent du potentiel nuisible du moustique tigre. La dengue, elle, a infecté 60 personnes sur la même période.

 

Pour lutter contre ce « risque réel d’épidémie » en France, les outils de prévention et de surveillance se multiplient. En métropole, un « Plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue » est mis en place. Les pontes et la colonisation du territoire par le moustique tigre sont également surveillées. Enfin, les cas suspects doivent obligatoirement être déclarés, tandis que la surveillance épidémiologique est renforcée lors de cette période sensible.

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